Stories | Glitterbeat records, les dates clefs.

Quintuple vainqueur du prix du label de l’année lors des Womex, Glitterbeat est devenu la maison-référence des folklores hybridés. Son co-fondateur Chris Eckman revient sur l’ascension fulgurante de cette structure installée en Slovénie.

L’année du déclic 

« Avec Peter [Weber], on avait déjà travaillé ensemble sur les deux premiers disques de Tamikrest, mais on les avait sortis sur son label, Glitterhouse. Mais la première véritable sortie de Glitterbeat, c’était en 2013 avec un 12″ où le fameux DJ berlinois Mark Ernestus avait justement remixé deux morceaux de Ben Zabo. On en avait pressé 500 exemplaires et on les a tous écoulés en deux semaines. »

L’année de la confirmation

« Dès 2013, les choses sérieuses ont commencé avec le troisième album qu’on a sorti, Chatma de Tamikrest. Les choses se sont emballées trop vite pour qu’on puisse gérer tout ça que tous les deux. On a embauché Silvij [Skok] pour nous aider, et depuis, il ne nous a plus quittés. Cet album s’est vendu plus que bien et c’est vraiment grâce à lui qu’on a pu devenir un vrai label. Sans ce succès quasi inaugural, ce n’aurait pas été la même affaire. »

L’année de la fierté 

« En 2016, on a sorti un album de chansons traditionnelles du Cambodge, Khmer Rouge Survivors. Un album à la fois dur et bouleversant. Et un jour j’ai vu qu’on avait eu une chronique très positive dans le magazine de rock Uncut. Ça peut sembler bizarre, mais ça m’a rendu très fier : ça voulait dire qu’on avait réussi à faire bouger les lignes car d’ordinaire ce genre de disques n’est pas chroniqué dans ces journaux qui privilégient des artistes plus mainstream. »

L’année à venir

« Tenir le choc, ça a toujours été notre défi premier. Subop, ce super label indépendant, a longtemps eu pour devise : “going out of business since 1988”. J’aime cet état d’esprit. Monter une maisons de disques, ça reste quelque chose de fou et de romantique. On a envie de garder cette idée d’un label en constante évolution. Cette année, on va sortir l’album de quatre jeunes femmes de Moscou, Lucidvox, qui font une sorte de shoegazing avec des mélodies folkloriques russes. Ça joue fort, c’est sauvage, c’est électrique. Et juste après, on sortira le second album du chanteur pakistanais, Ustad Saami. De la musique sacrée, complètement acoustique, enregistrée live sur sa terrasse à Karachi. Pour nous, il y a une démarche commune à toutes ces musiques si différentes. »

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